mercredi 13 juin 2007

Ezana...

Ezana (né en 325 et mort en 390) fut roi d’Aksoum. C'est le fils d'Ella-Amida.

Mineur à son avènement, Ezana (እዛና en amharique) règne d'abord sous la régence de sa mère. Son père lui laisse comme conseillers les deux jeunes chrétiens d’origine syrienne, Frumentius et Aedesius, amenés naguère dans le pays par un naufrage. Ceux-ci fondent à Aksoum une communauté chrétienne gréco-syrienne.

Les campagnes militaires d’Ezana sont connues par les stèles qu’il a érigées à Aksoum. Elles ont pour but la défense du territoire, l’unification de l’Ethiopie et la protection des voies de communication. Bien que sa titulature mentionne sa suzeraineté sur Himyar, Saba et Raïdân, il n’intervient pas au Yémen. Il rétablit l’ordre dans le Tigré en punissant les Aguézat, les Agabo et des peuples moins importants dont il assure sans doute l’assimilation. Il intervient aussi contre les Bédja, et marche en Nubie jusqu’au confluent du Nil et de l’Atbara où il érige une stèle de victoire.

Entre 341 et 346, Frumentius convertit au christianisme le roi Ezana qui est baptisé sous le nom d’Abraha, son frère Saizanas prend celui d’Atsabaha.
La plus tardive des inscriptions qui rapportent les succès du roi Ezana n’est plus dédiée à Mahrem, dieu de la guerre, mais au Seigneur du Ciel et de la Terre, ce qui annonce le christianisme. Les dernières stèles ne sont plus rédigées en grec ou en sabéen, mais en guèze archaïque, qui pour la première fois depuis les monnaies du roi Ouazeb Ier, est attesté dans l’usage officiel.

À la mort de Ezana en 390, Aksoum est à l’apogée de sa puissance : selon les auteurs byzantins, elle est en rapport avec Constantinople, la Perse, l’Inde et Ceylan. Ses ambassades lui permettent de faire libérer en Perse un évêque emprisonné. Elle commerce par la mer Rouge, par les routes de caravanes remontant d’Égypte ou partant du Yémen vers la Mésopotamie. Elle exporte des émeraudes venues des cataractes du Nil (pays des Blemmyes), des épices, de l’encens et la casse à cinquante journées d’Adoulis, des bœufs, du fer et du sel de chez les Agao du pays de Sasou, au-delà du lac Tana.

Les successeurs d’Ezana sont connus par leurs monnaies : Ouazeb II, Eôn, Alalmisyisis, Ousas, Caleb, conquérant légendaire, son fils Israël, Mahwys, Yoël, Armah (dont les portraits montrent une décadence rapide), Ghersem et Hataz (qui imitent sommairement les monnaies byzantines du VIIe siècle).

source wikipédia.

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