mardi 5 février 2008

Adhesion à Ezana

Pourquoi adhérer?

1-participer à notre AG annuelle
2-recevoir notre lettre d'info régulièrement
3-participer activement à nos projets solidaires en Ethiopie
4-soutenir activement en faisant des dons à l'Association
5-mettre vos compétences au service d'une équipe motivée.

merci d'avance
Ronan Rangé-président d'Ezana

samedi 7 juillet 2007

Journal de voyage

Trekking dans les Balé Mountains, parc naturel protégé.
Du 9 mars au 19 mars 2008 .......


Détails pratiques:

Ce circuit en éco-tourisme soutenu par par GTZ (Organisme de coopération technique allemande pour le développement) en 1994 est totalement opérationnel.
L'association locale, désormais autonome, est située à Dodola. Cette asso est très bien organisée et souple dans les possibilitées de trek. Les 14 guides sont bien formés est connaissent la région comme leur poche.
Je vais sillonner pour la 2eme fois cette région avec mon ami-guide Hussen qui je pense sera très heureux de me revoir car j'apporte dans mes bagages: un sac à dos et chaussures de trek pour lui !!
Cela va me permettre de tester mon nouveau GPS Garmin et son chargeur solaire et de remplir la grille d'évaluation d'Echoway pour valider ce circuit des Balé.
Après deux semaines de périple en haute altitude, je rejoindrai le parc naturel d'Awash situé à 200 kms à l'est d'Addis. Et là c'est l'aventure en autonomie totale.

Après 7h de vol de nuit, j'arrive à Addis frais et dispo vers 7h30 du matin heure locale, il fait déjà un bon 20°! Addis est à 2300m, pour mémoire! Je me suis réservé une journée pour visiter mes amis et trainer dans Addis, faire quelques courses en vue du trek (surtout des pates, patés, confitures, cérérales...) les légumes frais seront achetés à Dodola au marché.
Après une bonne nuit au Raz hôtel situé au bas de la Churchill road et très central, je vais prendre le bus direct pour Dodola avec deux sacs à dos et une valise de nourriture. Le prix est dérisoire....41 birr pour 400 kms (moins de 4€). L'astuce est d'arriver tôt, de placer ses sacs sous les sièges pour ne pas payer un supplément ou retrouver ses sacs sur le toit...le bus est rapidement bondé et c'est assez folklorique !! si ce n'est pas du contact avec l'habitant ça.....

Voila la tête du bus, il n'est pas très environnement
durable question pollution et bruit !!! je mettrais 7h pour faire le trajet avec un arrêt déjeuner à Ziway ville étape situé à mi-chemin.

La route menant à Dodola est dans une majeure partie, asphaltée et très droite, par contre il y a encore une portion de 80 kms après Shechemene ou celle-ci se transforme presque en piste...et là ! bonjour les fesses, les amortisseurs du bus en prennent un coup.
Tout cela va se réguler bientôt car le gouvernement avance à grands pas dans ses grands travaux de voirie et cette portion sera asphaltée prochainement.....du moins j'espère quelle sera prête lors de mon prochain voyage en octobre.

Arrivé à Dodola, c'est la fête de retrouver mon ami et guide Hussen, de l'asso Dodola trek. Nous prenons un "bunna" café, et il me présente 4 nouveaux guides! Ayant déjà préparé un Gari (voiture à cheval), nous partons directement au premier camp de base "Changeti" situé à 2 ou 3h de Dodola, et déjà dans la montagne...2850 m

Changetti comprend 5 tentes protégées du soleil par une toiture et au centre une structure pour se reposer et se restaurer. Il n'y a pas d'autre trekkeur pour l'instant et nous allons passer une première soirée calme et reposante en haute altitude, je m'émerveille devant la nature verte et sauvage, les bruits des oiseaux et des singes non loin de là.
Le lendemain, de bonne heure, nous chargeons mes bagages sur le cheval, arrivé avec son palfrennier une heure auparavant et départ pour 3 ou 4 heures de marche vers le 2eme lodge, Wahoro.

Parmis une végétation luxuriante-Wahoro à 3200m; Ce 2eme lodge est vraiment très sympa, perdu dans la verdure. Les fermiers non loin de là nous accueillent chaleureusement...des Ibis crient dans la forêt et je vais les prendre en photo.


Dans les montagnes, les fermiers ont allumé des feux pour pratiquer "le bruli" et favoriser dans quelques mois de jeunes pousses pour leur bovins...c'est pas cool pour les randonneurs qui s'en prennent plein les naseaux...cela pose d'ailleurs un problème de déforestation et de préservation du parc naturel....Une sensibilisation serait à mettre en place auprès des communautés !

Le circuit à vraiment sa vocation de "solidaire" je l'ai passé au peigne fin de la grille d'analyse de l'asso "Echoway" dont je fais partie en interviewant mon ami et guide Hussen !! il en ressort nettement un aspect de solidarité très fort et un aspect environnemental à parfaire.
En effet, les fermiers qui s'occupe de chaque lodge sont rétribués à chaque passage de trekkeurs, directement par ces derniers, il va sans dire qu'il faut prendre avec soi un certain nombre de petits billets car dans les montagnes ils ne peuvent pas faire de monnaie facilement !! Le coté environnemental à parfaire se situe dans la prise de conscience d'une meilleure gestion des déchets !
Au lodge d'Angafu, le plus haut du circuit avec ses 3420m, surplombe toute la vallée, et nous pouvons voir "les trois frères", trois montagnes soudées et très reconnaissables juste en face de l'habitation. Là, après une bonne douche chaude (chauffée au feu de bois), c'est le silence et le calme absolu...a part peut être un ou deux chiens de temps en temps qui s'interpellent...
Je suis resté deux jours à Angafu, je voulais faire une boucle d'une vingtaine de kilometres pour apercevoir quelques animaux emdémiques...Nyala ou loup d'Abyssinie et prendre de belles photos! Il est possible d'arrivé directement à Angafu, à pied ou à cheval..mais garre à l'altitude si vous ne prenez pas le soin d'habituer votre corps suffisemment lentement. Mal des montagnes assuré !

Ici Un Nyala femelle !! heureusement que j'avais un zoom puissant.

Globalement l'organisation des lodges est identique. Les toilettes ne sont pas des toilettes sèches mais à eau, et il ne faut pas mettre son papier toilette dans la cuvette car il n'y a pas assez de pression. Il manque manifestement un entretient de la partie "salle de bain" par manque de compétences. Si vous allez dans ce coin, ramenez des joints pour lavabo, ou un système complet d'évacuation.....c'est ce que je ferai la prochaine fois pour leur donner un coup de pouce.

Le dernier lodge visité c'est Mololicho, plus bas et en bordure d'une vaste foret peuplée de singes colombus...
J'ai acheté à la responsable du lodge, un petit souvenir sous forme de cuillère recourbée façonnée dans une corne nommée" moka, c'est de l'artisanat locale pour favoriser l'acces des enfants à l'éducation. Et je me suis payé une nouvelle douche chaude à 5 birr....c'est à dire 0,4 cts d'Euro.

Retour vers Herero, un village situé à 20 kms et siège d'un important marché.....nous cheminons accompagné de familles entières portant sacs, bois de chauffage, production locale, vers ce village! c'est génial....je suis le seul "farenj" étranger et la plupart me regarde mais lorsque je lance quelques mots en Oromo... "Akam faillir"(comment va la terre? c'est à dire: comment vous allez?).....fraichement appris, ils me regardent vraiment avec des yeux ronds et très étonnés !!!





Arrivé à Herero et après avoir pris un bon "bouna", je reprends le bus pour Adaba, ville proche d'une 15ene de kms pour prendre autre bus me conduisant directement à Addis le lendemain. Je laisse mon guide Hussen qui rentre à Dodola et avec un petit pincement au coeur nous nous disons à la prochaine...Chow chow ...
En octobre pour une autre aventure. La nuit à Adaba fut un cauchemar! je n'avais pas réalisé que l'hôtel dans lequel j'étais faisait aussi, boite de nuit......comme je devais me lever vers 4h00 du mat, ma nuit fut très courte.

Revenu à Addis, je prépare ma dernière semaine à Awash dans la région Afar ou je dois rencontrer la responsable de l'ONG locale "Illalta" qui oeuvre contre les mutilations féminines et réhabilite les jeunes filles non mutilées en les parrainant. Je souhaite travailler avec eux et monter un circuit d'écotourisme solidaire à cet endroit.

Awash....
Ici le "buffet d'Aouache" tenu par madame Kiki, une grecque exilée depuis.......des siècles vu son age ! l'hôtel le plus calme d'Awash, à recommander pour son prix modique, demandez quand même si il a de l'eau pour les douches.

Awash se situe à environ 200 kms d'Addis. En bus cela parait assez court vue nos conceptions occidentales des distances sur route normale !! eh bien pas en Ethiopie !! Si on part trop tard d'Addis, c'est à dire 10h00 du mat, il faut 3 bus différents et attendre à chaque fois que le-dit bus se remplisse pour avoir une chance de partir !! autant dire que le"2h00" de route s'est transformé en 7h00......éprouvant quand on sait que vers cette région l'altitude descend et proportionnellement la température monte !! 970m pour 35°. L'expérience faisant le larron, la prochaine fois je partirai du vers 6h00 du mat....c'est un direct. Départ prêt de la "railway station" et pas du Mercato comme d'habitude. Il faut le savoir car rien ni personne ne vous l'indiquera.
Les objectifs pour cette dernière semaine:
Trouver l'ONG Illalta, visiter le parc national d'Awash et camper dedans avec au programme l'ascencion du volcan "Fantalé" 2000m-voir photo ci contre. Visiter avec Illalta une communauté AFAR situé à une heure d'Awash en ..4x4, cette fois.

On a trouvé l'ONG et nous visitons cette communauté AFAR, non loin de la rivière Awash. Ils sont fiers, semi-nomade pour certains, complètement nomade pour d'autres et armé d'une kalachnikov...On va dire que c'est de la dissuasion...Ne fait on pas la même chose avec nos armes nucléaires? Bref, ils sont très accueillants et ouvert aux projets communautaires d'écotourisme ! Moins ouvert aux photos, pour eux-même et surtout pour leur bêtes !! ils pensent que cela peut les rendre malade....donc agir avec précaution et toujours demander poliment.....ou avoir un super téléobjectif.
Photo : Kereyou lodge.



On a réussi à camper dans le parc national....prêt des chutes de l'awash...c'est magnifique ! Un guide est obligatoire, une voiture est indispensable pour ce parc !

Sur la photo de droite, on voit les caravanes délabrées du Kereyou Lodge situé au bord des gorges de l'awash, le restaurant est génial avec une terrasse surplombant les gorges..cet endroit est géré par la chaine d'hôtel Ras Hotel et je pense qu'ils devraient faire des efforts sur les caravanes.....je préfère camper à coté !

On voit à droite les gorges et des singes de la colonie qui peuple le coin !!
On avait loué pour l'occasion un mini-bus a un prix déffiant toute concurrence : 600 birr pour deux jours avec les deux chauffeurs. Ils n'étaient pas très chaud au départ et il a fallu négocier dur tout le long des deux jours pour aller ou on voulait. C'est vrai que les pistes du parc mettent à mal leur bus, malheureusement pour l'impact environnemental, il est référable de prendre des 4x4, et pour l'impact sur le porte monnaie aussi: c'est 100€/jour.


Enfin l'ascension du Fantalé, une seule "piste" existe à pied et c'est 1000m de dénivellé que nous avons effectué en 2h sous 35° en marchant le plus souvent sur des roches volcaniques !

Sinon en 4x4, il y a une route très difficile et qui s'arrête à mi chemin....Je vous conseille d'y aller le plus tôt possible pour bénéficier de la fraicheur....mais le spectacle est au rendez-vous.

Il faut redescendre....le parc ferme à 18h00....sauf si on decide de dormir dans le parc, c'est possible ! avec un guide du parc obligatoire.

Suite et conclusion: Le retour pour Addis se fait à nouveau en bus, seulement deux cette fois ! Une dernière journée dans la capitale pour faire quelques zemplettes......et apprécier encore plus le silence des montagnes et les étendues désertiques ! Le voyage prend fin pour l'instant, j'en reviens encore plein d'images et de sensations dans la tête et prêt à repartir car l'aventure ne fait que commencer ! ...c'était chouette, la prochaine fois, venez avec moi !! je louerai un mini-bus.

mercredi 13 juin 2007

Ezana...

Ezana (né en 325 et mort en 390) fut roi d’Aksoum. C'est le fils d'Ella-Amida.

Mineur à son avènement, Ezana (እዛና en amharique) règne d'abord sous la régence de sa mère. Son père lui laisse comme conseillers les deux jeunes chrétiens d’origine syrienne, Frumentius et Aedesius, amenés naguère dans le pays par un naufrage. Ceux-ci fondent à Aksoum une communauté chrétienne gréco-syrienne.

Les campagnes militaires d’Ezana sont connues par les stèles qu’il a érigées à Aksoum. Elles ont pour but la défense du territoire, l’unification de l’Ethiopie et la protection des voies de communication. Bien que sa titulature mentionne sa suzeraineté sur Himyar, Saba et Raïdân, il n’intervient pas au Yémen. Il rétablit l’ordre dans le Tigré en punissant les Aguézat, les Agabo et des peuples moins importants dont il assure sans doute l’assimilation. Il intervient aussi contre les Bédja, et marche en Nubie jusqu’au confluent du Nil et de l’Atbara où il érige une stèle de victoire.

Entre 341 et 346, Frumentius convertit au christianisme le roi Ezana qui est baptisé sous le nom d’Abraha, son frère Saizanas prend celui d’Atsabaha.
La plus tardive des inscriptions qui rapportent les succès du roi Ezana n’est plus dédiée à Mahrem, dieu de la guerre, mais au Seigneur du Ciel et de la Terre, ce qui annonce le christianisme. Les dernières stèles ne sont plus rédigées en grec ou en sabéen, mais en guèze archaïque, qui pour la première fois depuis les monnaies du roi Ouazeb Ier, est attesté dans l’usage officiel.

À la mort de Ezana en 390, Aksoum est à l’apogée de sa puissance : selon les auteurs byzantins, elle est en rapport avec Constantinople, la Perse, l’Inde et Ceylan. Ses ambassades lui permettent de faire libérer en Perse un évêque emprisonné. Elle commerce par la mer Rouge, par les routes de caravanes remontant d’Égypte ou partant du Yémen vers la Mésopotamie. Elle exporte des émeraudes venues des cataractes du Nil (pays des Blemmyes), des épices, de l’encens et la casse à cinquante journées d’Adoulis, des bœufs, du fer et du sel de chez les Agao du pays de Sasou, au-delà du lac Tana.

Les successeurs d’Ezana sont connus par leurs monnaies : Ouazeb II, Eôn, Alalmisyisis, Ousas, Caleb, conquérant légendaire, son fils Israël, Mahwys, Yoël, Armah (dont les portraits montrent une décadence rapide), Ghersem et Hataz (qui imitent sommairement les monnaies byzantines du VIIe siècle).

source wikipédia.

lundi 28 mai 2007

Vous avez dit: Tourisme responsable?

Qu’est ce que le tourisme responsable ?
Le tourisme responsable est un tourisme qui participe au développement des populations et des territoires d’accueils au Nord comme au Sud tout en contribuant aux enjeux du XXIe siècle : lutte contre les changements climatiques, protection de la biodiversité et des milieux fragiles et lutte contre les atteintes aux droits humains.


Proposer une offre touristique élaborée et gérée par les communautés d’accueil (réappropriation du développement touristique par les populations locales). Les bénéfices sociaux, culturels et financiers de ces activités doivent être perçus en grande partie localement, et équitablement partagés entre les membres de la population autochtone.

C'est ce que nous proposons via l'association Ezana, et nous avons besoin de vous pour concrétiser ce rêve !!
L'équipe Ezana

lundi 14 mai 2007

Quand partir?

Un séjour d'une semaine semble très insuffisante pour gôuter ce pays dans toute sa splendeur, surtout que l'éco-tourisme a pour vocation d'être lent. L'idée n'étant pas de "faire" le plus de visite ou "choses" possible mais bien de sentir, de gôuter, de s'imprégner véritablement de l'ambiance.
La période la plus favorable sera de mi-octobre à février, le pays est magnifique et très vert. Attention à Timkat....cette célèbre fête religieuse à lieu le 19 janvier, tous les vols et les hotels sont pleins.
Dans la région des Balé se sera entre novembre et mars. Evitez les Siemens de juin à mi-septembre.
Le fuseau horaire Ethiopien correspond à GMT +3, d'ou un décalage avec la France de +1h en été et +2h en hivers.

mercredi 25 avril 2007

L'Ethiopie terre de contrastes

L'Ethiopie est un pays de contraste et depuis la haute antiquité à fasciné les esprits avides de découvertes. Civilisation ancienne de 3000 ans, ce pays a su traverser les siècles en préservant son indépendances et sa culture.
Demeurée pendant des siècles à l'abri des grandes influences extérieures, nulle part ailleurs en afrique, vous ne rencontrerez un telle mosaique culturelle et géographique avec ses 6 régimes climatiques couvrant des zones de montagnes ou de hauts plateaux, de zones désertiques ou de savanes abritant une flores et une faunes atypiques.
Très loin des clichés d'une terre désolé véhiculé par les médias à la recherche d'images à sensations, l'Ethiopie surprend.
Les amateurs d'un tourisme humble et respectueux d'un des berceaux de l'humanité, encore préservé, sera totalement depaysé et ne seront pas déçu parmis les 80 groupes ethniques présent sur les terres Ethiopiennes...

" Ethiopia always has a special place in my imagination and the prospect of visiting Ethiopia attracted me more strongly than a trip to France, England, and America combined. I felt I would be visiting my own genesis, unearthing the roots of what made me an African. "
Mandela